L’ONU partenaire des médias dans la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels

Atelier de formation pour les journalistes - 5 Octobre 2017

8 déc 2017

L’ONU partenaire des médias dans la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels

La question de l’exploitation et des abus sexuels n’est pas pour les journalistes un sujet comme les autres.

Afin d’aider les médias à être mieux outillés pour comprendre et couvrir ce sujet délicat, nos Missions en République démocratique du Congo (MONUSCO) et en République centrafricaine (MINUSCA) ont récemment invité une centaine de professionnels des médias nationaux à trois ateliers de sensibilisation tenus à Kinshasa, Goma et Bangui.

« Cette activité est une manière de consolider notre politique de transparence mais surtout d'aider les professionnels des médias centrafricains à renforcer leurs connaissances dans ce domaine pour une bonne couverture », a expliqué Vladimir Monteiro, le Porte-parole de la MINUSCA, à l’issue de la session organisée à Bangui le 5 octobre 2017.

Pendant ces ateliers, les journalistes sont briefés par la Mission sur les définitions de l’exploitation et de l’abus sexuel, la politique de tolérance zéro de l’ONU, ainsi que les efforts de l’Organisation et de la Mission pour prévenir et répondre aux allégations, y compris l’assistance aux victimes et les sanctions appliquées par l’ONU et les Etats-membres.

Les participants dans les deux pays ont aussi appris comment rapporter une allégation à travers la Mission et les réseaux communautaires de signalement des plaintes dans les zones où est présente la Mission. A Kinshasa, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a aussi détaillé le soutien psychologique et médical apporté aux victimes dans le cadre de la réponse du système de l’ONU à l’exploitation et aux abus sexuels.

Selon Cudgenslhey Alexandre, officier de conduite et discipline à la MINUSCA, les médias sont un partenaire crucial dans cette lutte contre l’exploitation et les abus sexuels. « Le pouvoir de communiquer et d’arriver dans les milieux les plus reculés et cibler les couches les plus vulnérables de la population qui n’ont pas accès et qui, à leur tour, peuvent faire la retransmission des messages, » a-t-il précisé.

Les journalistes ont également reçu des conseils d’éthique journalistique sur la question sensible des entretiens avec les victimes, qui sont particulièrement vulnérables. Les contacts pour signaler une allégation ont aussi été distribuées aux journalistes, ainsi que des vidéos et fiches pratiques sur les efforts de prévention et de réponse de l’ONU face à ce fléau.

« C'est une question extrêmement sensible dans laquelle, conformément à l'un des objectifs majeurs du Secrétaire général de l’ONU, nous devons protéger les victimes. C’est pour cela que nous voulons donner des outils aux journalistes » a conclu M. Monteiro.

Ces ateliers entrent dans le cadre d’un projet pilote de communication en faveur communautés, mis en œuvre par le Département des opérations de maintien de la paix de l’ONU en partenariat avec le Département de l’appui aux missions, la MONUSCO et la MINUSCA.