La Mission des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) s’est rendue dans un lycée de Bangui en janvier pour informer les élèves sur les efforts menés par l’ONU dans la prévention et la réponse à l’exploitation et aux abus sexuels par son personnel. 

« L’exploitation et les abus et sexuels sont des tristes réalités qui touchent toutes les couches de la société mais en particulier les mineurs. Le but de cette sensibilisation est surtout de montrer aux élèves que c’est ensemble que nous devons combattre ces maux », a dit Désiré Karende, censeur lycée Barthelemy Boganda.

Rachel Ongaba-Boma, qui travaille pour l’équipe de conduite et discipline de la MINUSCA, a dit aux lycéens : « les exploitations et abus sexuels demeurent l’une des pires formes de violation des normes des Nations Unies. Notre rôle est bien évidemment de les combattre et l’un des moyens les plus surs demeure la sensibilisation ». 

Comme Junior, élève en classe de terminale, les élèves ont pu poser des questions et se familiariser avec ce sujet sensible : « J’ai enfin compris que la MINUSCA ne cautionne pas le comportement déviant de certains agents », a-t-il affirmé, visiblement intéressé par les échanges avec le personnel onusien. « Cette séance a changé mon regard sur la Mission ».

La sensibilisation est une des principales missions de l’équipe de conduite et discipline, souligne l’officier Alexandre Cudgenslhey : « elle demeure l’un des meilleurs outils dont nous disposons pour combattre les exploitations et abus sexuels. Nous impliquons dans ce processus toutes les couches de la société ».

La MINUSCA a été une pionnière parmi les missions de maintien de la paix de l’ONU, dans la mise en œuvre d’initiatives innovantes pour combattre et prévenir les actes d’exploitation et d’abus sexuels. Dans le cadre de sa politique de tolérance zéro à l’encontre de l’exploitation et des abus sexuels, la Mission conduit régulièrement des patrouilles spéciales de prévention dans les lieux à risques et après le couvre-feu, et forme dès son déploiement et de manière continue son personnel sur les normes de conduite. Afin de faciliter le signalement des allégations, des points focaux sont en place au sein du personnel, des organisations partenaires ainsi que dans les communautés avoisinant les bases et bureaux des Nations Unies. La MINUSCA a aussi mis en place une ligne téléphonique gratuite, le 4044, pour le signalement des plaintes, disponible partout dans le pays, et mène des campagnes d’information de masse sur la prévention de ce fléau à travers la radio, des SMS, des rencontres communautaires ou le recours au théâtre.