La MONUSCO appuie les efforts de prévention de l’exploitation et des abus sexuels par l’armée sud-africaine lors d’une formation dédiée, la première du genre

La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO)

8 déc 2017

La MONUSCO appuie les efforts de prévention de l’exploitation et des abus sexuels par l’armée sud-africaine lors d’une formation dédiée, la première du genre

La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) a formé 820 Casques bleus sud-africains sur la prévention de l’exploitation et des abus sexuels avant leur déploiement au sein de la Mission de Maintien de la Paix en juin 2017.

Organisée suite à la demande du pays contributeur de troupes à la base de mobilisation des Forces de Défense Sud-Africaines (SADF) à Bloemfontein le 8 et le 9 mai 2017, la séance de deux jours animée par un responsable de l’Equipe Conduite et Discipline de la MONUSCO en visite avait pour but de faire en sorte que les troupes qui rejoignent la mission comprennent et adhèrent à la politique rigoureuse de ‘tolérance zéro’ initiée par les Nations Unies face à l’exploitation et aux abus sexuels.

Selon les pratiques standards, nous formons les Casques bleus lorsqu’ils arrivent dans la Mission sur les règles de conduite au sein de l’ONU et la politique de tolérance zéro et nous vérifions que leurs pays les a briefés sur la question pendant leur formation de pré-déploiement,” a expliqué l’officier de conduite et discipline Andrew Awuah. “Cependant, il est important de souligner que la République Sud-Africaine avait sollicité notre assistance pour assurer cette formation spécifique sur place”, a-t-il ajouté à son retour d’Afrique du Sud.

Tous les officiers prêts à être déployés, quel que soit leur rang, ont pris part à cette formation y compris les hauts gradés dont on a rappelé le rôle essentiel dans le maintien de la discipline parmi les éléments sous leur commandement. Comment minimiser les risques et adopter des mesures de commandement et de contrôle plus sévères dans les bases afin d’assurer la surveillance des mouvements et activités des officiers de différents rangs ont aussi fait partie de cette session spéciale.

Les Casques bleus avant leur déploiement ont été informés au sujet des allégations d’exploitation et d’abus sexuels parmi le contingent au cours des cinq dernières années, qui ont “jeté du discrédit sur l’énorme travail effectué par le reste des personnels en uniforme et a terni l’image et la crédibilité du pays en RDC et ailleurs”, a souligné Andrew Awuah. “Nous sommes ici parce que nous devons, tous ensembles, inverser le discours négatif au sujet des membres du contingent militaire sud-africain au sein de la MONUSCO”, a dit le Commandant de Bataillon, le Lieutenant-Colonel Tigele, dans son adresse aux troupes. Celles-ci ont aussi été sensibilisées sur les mesures préventives au sein de la MONUSCO dont l’instauration du régime de couvre-feu, des zones hors-limites et la politique de non-fraternisation du Commandant de la Force.

Enfin, les conséquences de l’exploitation et des abus sexuels pour les victimes, les auteurs et les Nations Unies ont été soulignées et leurs obligations leur ont été rappelées, à savoir signaler tout incident d’exploitation et d’abus sexuels à la Mission et à la chaine de commandement.

Actuellement, plus de 1,100 Casques bleus sud-africains servent sous le drapeau des Nations Unies en République démocratique du Congo.